Idée inverse : les jeunes reviennent sur le marché du logement
Le rajeunissement du marché hypothécaire va à l'encontre de l'idée dominante selon laquelle l'achat d'un logement n'est plus possible pour les jeunes. Toutefois, il est important de noter que le marché global s'est considérablement contracté l'année dernière en raison de la hausse des taux d'intérêt, de sorte que BNP Paribas Fortis a vendu 30 % d'hypothèques en moins.
Le soutien financier des parents joue un rôle, tout comme les échéances plus longues introduites par la banque pour maintenir les remboursements mensuels à un niveau raisonnable. Environ un prêt hypothécaire sur 100 a désormais une durée de 30 ans, ce qui peut constituer une solution pour les jeunes primo-accédants contre les effets des taux d'intérêt élevés.
Koen De Leus, économiste en chef chez BNP Paribas Fortis, souligne que les jeunes ne peuvent ou ne veulent pas attendre. Le report du projet immobilier est plus difficile pour eux que pour les générations plus âgées. En outre, la hausse des prix des loyers rend l'alternative moins attrayante, car les paiements hypothécaires à taux fixe sont immuables.
Les préférences des millennials : moins de nouvelles constructions, des échéances plus longues
Les millennials sont moins enclins à choisir la construction neuve, puisque seuls 12 % de leurs prêts sont destinés à des projets de construction. En comparaison, 22 % des plus de 55 ans optent pour la construction neuve. Le coût élevé des matériaux de construction a rendu la construction moins attrayante en général. De plus en plus de jeunes couples préfèrent s'engager dans la rénovation où ils peuvent bénéficier du système de TVA à 6 % au lieu de 21 %.
Malgré ces changements, l'âge moyen des acquéreurs reste constant, 38 ans étant la moyenne sur l'année écoulée. En revanche, les prêts à la rénovation ont connu une cure de jouvence, l'âge moyen étant passé de 43 à 39 ans en 10 ans.